26/02/2016
Le terrain couvre tout, tous les matins. Un sable de poudre légère et persistante parvient à se cacher partout, sur tout le peu qui est autour. Blouses jaunies, chaises écroutés, fauteuils déchirés d’une salle d’attente et d’espérance, planchers branlantes, toits instables, des portes qui ont cessé de qui sait quand de s’ouvrir et sont devenus des brancards.
Il y a de la poudre dans le mains que vous serrez, dans les yeux de ceux qui vous regardez et même dans les votre.
Il y a de la poudre sur les lèvres de ceux qui parlent, sur les dents de ceux qui sourient, sur les joues de ceux qui vous embrasse.
Ceci est un monde fait de poudre, est une poudre fait de terre, et c’est une terre d’un monde pas trop loin de ce qui vous appartient par naissance et destin. Grains de sable d’une poudre magique transforment l’irréel en réel, l’impalpable en tangible, l’impensable en pensable, le temps dans ici et maintenant.
Pour combien de conseils vous aviez entendu, pour combien d’instructions vous aviez consulté, pour combien de fois vous l’aviez imaginé, et pour combien d’attentes vous aviez prévus, il n’y a pas de mot ou de pensée ou de photographie, il n’y a rien qu’il peut faire justice à ce que vous avez vu, entendu, vécu.
Et c’est ainsi que ce petit coin du monde commence à vous appartenir, à partir du moment où le vent vous peigne les cheveux et la poussière vous les entremêle, là où tout semble demander de l’aide vous respirez avec privilège la liberté de la dignité. Il y a une autre route dans cette partie du monde et c’est tout en une parole, combien de fois entendu mais jamais rhétorique: ensemble.
Deux routes, deux directions pour une simple réalité. Ensemble avec qui vous rencontrez entre les huttes et les infinies étendues de baobab: les femmes fortes, de larges épaules, sur lesquelles elles portent les dynamiques quotidiennes du village, femmes de dos sure, que bien supporte le bébé enveloppé dans le tissu, femmes avec la tête toujours droit, que non seulement garde les pensées mais que aussi soutienne les kilos de nourriture et le litres d’eau. Les hommes, par le regard fier et les mains fortes, de l’âme lutteur et la pensée impénétrable, mélangé avec méfiance et gratitude. Les enfants. Libres comme l’air, des distributeurs des sourires à volonté, heureux comme les danses qu’ils aiment danser et beaux comme la terre que ils foulent aux pieds nus.
Mais il y a aussi une autre direction, un autre “ensemble”, un petit chemin perpendiculaire à la route principale sur lequel marchent des autres comme vous. Et vous deviens nous. Sans même le besoin de parler nous, inconnu un à l’autre, nous nous comprenons et savons.
Blanches, désireuses de se empoussiérer les mains et de consumer les semelles. Occidentales, avec le désir de découvrir avec admiration et respect des cultures, des traditions et des histoires, en respirant diversité et interrogeant la conscience.
La conscience…que poids spécifique a-t-elle? Chacun a sa part, sa quantité, sa balance discrétionnaire. Il est impossible de juger, de quantifier ou de dire si cette poudre de terre magique gonfle ou alléger l’âme, mais pour sûr… si vous avez su entendre, voir et comprendre, ou si seulement vous êtes en train de vous le demander à vous-même… cela signifie qu’une partie de cette poudre de monde est revenu avec vous.
Merci à tous les jeunes médecins italiens qui ont participé à la troisième édition du cours de formation sur la tuberculose mis en œuvre dans le district sanitaire de Diofior, au Sénégal.
Nous avons vécu ensemble une expérience éducative spéciale pour nombreuses façons.
Outre les sessions théoriques développées dans la hutte centrale du Bois Sacré, nous avons touché directement la réalité du contexte sanitaire et sociale du district avec des visites aux Poste de Santé de Nobandane et de Mar Lothie, et au Centre de Santé de Diofior, dans lequel il a été simultanément inauguré l’équipement radiologique mobile apporté par Stop TB Italia Onlus pour démarrer un autre projet de 3 ans. Merci au travail et à la disponibilité du Médecin-Chef Dr. Mama Moussa Diaw nous avons eu le plaisir d’être accompagné par lui à l’occasion de toutes les visites de supervision pour rencontrer les chefs des villages, les infirmières chef de poste, les malades guéris et les Badieun’gox de référence, en créant des moments uniques de discussion, d’union et de partage.